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 Verlaine ou les eaux mêlées

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Gwada971
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Gwada971


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MessageSujet: Verlaine ou les eaux mêlées   Verlaine ou les eaux mêlées EmptyDim 21 Mai - 15:59

Bonjour,
Voici un roman à lire très bientôt: Verlaine ou les eaux mêlées.
Romancière : Anick Modeste
Synopsis :
Verlaine, une petite fille pleine d’une vigueur affective, attachante et espiègle, se trouvera confrontée au terrible passé de sa mère. Des origines qu’on ne veut pas véritablement dévoiler. Des non-dits. Des mots qui font mal. Des gestes ébauchés. Un amour pourtant très fort d’une mère à sa fille et d’une petite fille à cette mère qui ne se livre pas. C’est par le domaine abandonné de ses grands-parents maternels que Verlaine permettra à Mayline de Frontignac de renouer avec la véritable histoire de sa vie.
Extrait du roman : http://www.anick-modeste.com/pages/verlaineouleseauxmeleespag.html
Site : www.anick-modeste.com

Cordialement.
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Gwada971
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Gwada971


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MessageSujet: Re: Verlaine ou les eaux mêlées   Verlaine ou les eaux mêlées EmptyDim 8 Oct - 17:19

Verlaine ou les eaux mêlées

Chapitre 24

La cuisine de Jeanne avait quelque chose de familier aux yeux de Verlaine. On y retrouvait les mêmes ustensiles que dans celle de Nelly. Les mêmes faitouts et casseroles accrochés à la cloison de bois et toute une réminiscence d’odeurs qui exacerbait les papilles.
Devant la porte demeurée ouverte, quatre belles poules rousses se dandinaient en toute liberté, le croupion ébouriffé, picorant ça et là quelques miettes de pain que Jeanne venait de leur jeter.
Verlaine éclata d’un rire frais à les voir aussi pataudes.
- J’aimerais être aussi gaie que toi ! s’exclama Jeanne qui surveillait la cuisson d’un œuf à la coque. Si tu me disais seulement d’où tu viens et que tu m’expliquais ce que tu fais ici. Tu n’as pourtant rien d’une petite vagabonde !
- Je te répète que je m’appelle Verlaine Legrand de Frontignac.
- Cela ne me suffit pas, ma petite demoiselle, répliqua Jeanne qui fit mine d’être scandalisée par le tutoiement de la petite. Et puis, nous n’avons pas été à l’école ensemble. On ne t’a pas appris à vouvoyer les grandes personnes ?
Verlaine baissa la tête. C’était une formule toute faite qui aurait bien convenu à maman. Vouvoyer pour Verlaine signifiait éloigner et elle n’avait pas envie d’être considérée comme une étrangère.
- Je t’aime bien, murmura-t-elle au bord des larmes qu’un rien était susceptible de faire surgir.
- Comment ça tu m’aimes bien ? Tu me connais à peine. Je pourrais être une mauvaise femme. Je pourrais te faire du mal. Tu débarques ici pour y passer la nuit et tu viens m’annoncer que c’est la maison de ta maman. Qu’est-ce que je dois croire ?... Tiens, avale ça, c’est bon pour la santé.
Jeanne avait cassé une des extrémités de l’œuf posé dans un coquetier en argent. Elle n’avait pu s’empêcher de poursuivre, toute à ce brin de bonheur inattendu que lui offrait l’existence.
- Ta maman adorait les manger de cette façon. Elle les gobait parfois tout crus quand on me les apportait au domaine.
Verlaine eut un large sourire avant d’ingurgiter l’œuf encore chaud. Elle comprenait qu’elle était en train de gagner une place dans le cœur de manzè Jeanne.
- Ce coquetier était à elle ? demanda-t-elle avec sagacité.
- Est-ce que tu as déjà vu une vieille négresse manger dans un coquetier en argent ?
Elle essuya d’un geste maternel le coin des lèvres de l’enfant, où dégoulinait une traînée jaune.
- Dis-moi, Verlaine Legrand de Frontignac, poursuivit-elle, comment sais-tu que ta maman a vécu dans cette maison ?
- Elle s’est disputée un soir avec papa. Il disait qu’elle n’irait bien que lorsqu’elle aurait réglé ses problèmes avec Mayline de Frontignac. Je crois qu’elle a très peur de revenir dans sa maison. Sa maman est morte après sa naissance et son papa s’est tué devant elle.
Jeanne porta sa main à ses lèvres, étouffant le cri qui demandait à sortir.
- Comment sais-tu toutes ces choses, petite fille ? Il se pourrait bien qu’il y ait d’autres de Frontignac dans ce pays !
Verlaine la regarda d’un air circonspect. C’était bien une chose à laquelle elle n’avait pas pensé. Deux Mayline de Frontignac, c’eût été quand même le hasard et mettre en doute ce que papa lui avait révélé !
- Mon papa me l’a dit et il ne ment jamais ! Et puis, je ne veux pas que tu m’appelles petite fille, ajouta-t-elle en colère.
Cette seule appellation sema un vent de panique chez l’enfant dont les yeux se chargèrent d’un seul coup de tristesse. Jeanne la prit brusquement dans ses bras. L’enfant n’avait pas inventé tout ce qu’elle venait de raconter. Mayline était bien revenue au Belvédère, le jour où elle avait annoncé son retour. Monsieur Yvan n’avait pas eu le temps de la revoir. Avait-il pu seulement lui sourire ? Avait-elle tenu sa main ? Que de souffrance n’avait-elle dû enfouir depuis cette tragédie ! Trop de larmes, tant de sang. Jeanne espéra qu’une vie nouvelle était en train de germer, grâce à l’innocente enfant qu’elle serrait contre elle, mille fois attendrie.
Fatiguée sans doute par sa nuit inconfortable, la fillette tremblait. Toutes ces choses qui la dépassaient et qu’elle portait sur ses frêles épaules, il était temps que quelqu’un d’autre l’en délestât.
- Et pourquoi ne dois-je pas t’appeler petite fille ?
Verlaine lui offrit des yeux pleins d’une intense mélancolie. « Petite fille ». Deux mots qui avaient déclenché un doute immense dans un cerveau en fusion.
- Quand maman ne m’aime pas, elle m’appelle petite fille, soupira-t-elle, le cœur gros.
Jeanne ne rit pas. Elle ne sourit même pas. Un chagrin d’enfant ne prête pas à ce jeu.
- Quand j’appelais ta maman « petite fille », elle n’en prenait pas ombrage. C’était une façon de lui faire comprendre que quelque chose ne me plaisait pas. Elle savait tout de même que je l’aimais.
- Mais tu n’es pas sa maman ! Tu n’es pas morte !
- Je l’ai élevée comme si elle était ma fille, vois-tu, et ce n’est pas parce qu’on gronde un enfant qu’on ne l’aime pas.
C’était si simple, en effet, à comprendre.
- Est-ce qu’elle t’aimait, elle, malgré ta couleur ?
Cette fois, Jeanne éclata d’un franc rire qui ôta du même coup toute incrédulité à la fillette.
- Ma couleur ? Qu’est-ce que tu me racontes là ? Sa maman était noire. Une vraie Noire avec de vrais cheveux de négresse.
- C’est la dame du tableau tout en haut ?
- C’est bien elle. Et d’après ce que j’ai pu entendre de la bouche même de ton grand-père qui l’a aimée et qui était un vrai Blanc, elle était très belle.
- Est-ce qu’ils étaient mariés comme mon papa et ma maman ?
- Ma chérie, c’est une autre histoire qu’il faudra prendre le temps de te raconter pour que tu la comprennes… Veux-tu encore une tartine ?
Toutes deux s’étaient laissées entraîner dans une totale complicité, et au bout de deux heures, on avait l’impression qu’elles ne s’étaient pas quittées de toute une vie. Jeanne se doutait bien que l’enfant avait dû s’enfuir de chez elle. Elle s’était pourtant gardé de poser trop de questions de peur de voir cette petite luciole qui venait de surgir sur sa route disparaître et s’éteindre.
Afin de parer à toute curiosité malsaine, la vieille demoiselle avait affiché sur la planche en bois qui lui servait de rideau dans sa boutique : « Fermé pour raison familiale »
Cela ne manqua pas, pourtant, d’attirer plus d’un habitué du lolo. Quelques-uns poussèrent même la hardiesse de venir frapper à sa porte, ce qui eut pour effet de déclencher la rogne de Jeanne. Est-ce qu’elle n’avait pas le droit de fermer sa boutique quand ça lui plaisait et aussi longtemps que ça lui plairait ?
- Tu aurais dû écrire que tu étais souffrante et que tu ne voulais pas être dérangée, suggéra Verlaine que la situation commençait à amuser.
Manzè Jeanne babillait, elle aussi.
Sur sa lancée elle entreprit de procéder à la toilette de la petite fille.
- Il faudra avertir tes parents, proposa-t-elle tout en la séchant dans un drap de bain.
- Ah non, tu ne vas pas me faire ça ?
- Ils doivent être très inquiets !
- Papa n’est pas là, de toute façon. Je veux rester avec toi. Je veux que tu me parles de ma maman. Je suis sûre que tu as des photos d’elle. Mon papa en a de lui dans ses albums.
- Dis-moi, Verlaine Legrand de Frontignac, est-ce que ça t’arrive de te coiffer de temps en temps ?
Sentant le vent changer de cap, Verlaine rabattit ses bras au-dessus de sa tête comme pour se protéger d’une sentence qu’elle voyait venir. D’ailleurs, Jeanne venait de sortir tous les accessoires de torture qu’elle installait sur une petite table devant la mine renfrognée de la fillette.
- Ne me dis pas que tu as horreur de ça, petite fille. C’est bien une des choses qui rend une femme jolie… Ta maman adorait les séances de coiffure.
- Tu vas me faire mal.
- Je te promets que tu ne sentiras rien. Tes cheveux ont besoin d’être soignés.
Elle avait approché un tabouret devant elle et d’une main ferme mais douce, invita l’enfant à s’asseoir. Puis ouvrant une bonnetière, elle sortit une petite boîte carrée en fer blanc comme celles qu’utilise Nelly pour y stocker gâteaux ou friandises. Elle l’installa sur les genoux de l’enfant.
- Je n’en ai peut-être pas autant que ton papa, mais elles sont toutes là.
Verlaine souleva le couvercle de la boîte, poussa un léger cri d’aise en y découvrant de vieilles photos. De très vieilles photos aux bords crantés, en noir et blanc, comme certaines que papa rangeait dans ses albums.
Les yeux couleur de miel brillaient de satisfaction tandis qu’elle déballait les photos une à une qu’elle posait sur la table devant elle. Elles y étaient toutes. Des souvenirs de ceux que Jeanne avait vraiment affectionnés dans ce domaine.
La petite fille était mignonne à croquer avec ses jolies robes. Et si bien coiffée. Une véritable princesse qui souriait très peu comme sur la photo de la chambre.
Verlaine et Thibaut riaient toujours devant l’objectif quand papa les emprisonnait dans son appareil. Mayline de Frontignac posait souvent seule. A croire qu’elle n’avait jamais eu d’amis.
- Elle était triste, fit remarquer Verlaine.
- Trop souvent, répondit Jeanne. J’espère qu’elle est heureuse aujourd’hui.
- Mon papa l’aime tout le temps, tu sais, répliqua l’enfant.
Elle se rendit compte que mademoiselle Jeanne était en train de la coiffer. Elle toucha la main qui démêlait avec une patience d’ange les longues mèches retenues entre ses doigts.
- Elles sont douces tes mains, manzè Jeanne !
Jeanne sourit. Une larme perla sur la vieille joue noire, se perdit au creux d’une ride.
- Tu peux m’appeler mabo Jeanne. C’est le nom que ta maman me donnait.
L’enfant avait repris son long travail de découvertes à travers les photos, insouciante pour la première fois des sillons qui se formaient peu à peu sur sa tête, et insistant fort sur l’amour quotidien que son papa donnait à sa maman.
- C’est vrai, admit-elle que maman est parfois triste. On dirait qu’elle va pleurer. Et à ces moments-là, elle ne supporte pas que je m’occupe d’elle. Elle devient méchante comme si, tout à coup, elle ne m’aimait plus.
La main de l’enfant s’était arrêtée sur une photo d’Yvan. Lui aussi avait l’air d’un gentil papa. Il souriait, accroupi près de sa toute petite fille de cinq ans qu’il tenait contre lui.
- C’était le papa de maman ? demanda encore la gamine.
- Yvan de Frontignac. Ton grand-père. Tu lui aurais beaucoup plu.
- Pourquoi faut-il que les grands-pères et les grands-mères meurent tout le temps ? Je ne connaîtrai jamais les miens, dit-elle comme à regret.
- Tu les connaîtras à travers les souvenirs et ce qu’on raconte d’eux… Mais, explique-moi, chérie, c’est parce que tu as cru que ta maman ne t’aimait plus que tu as quitté ta maison ?
- Il y a longtemps qu’elle ne m’aime plus.
- Ne dis pas cela. Je suis certaine du contraire.
- Puisque je te le dis, fit Verlaine agacée. Papa me défend souvent. Et à cause de cela, ils se disputent. Je n’aime pas quand ils ne s’aiment plus… Tu sais, j’ai très peur à ces moments-là. Maman pourrait se remarier et je ne serais pas heureuse avec un autre papa.
L’enfant était forte et cachait sa peine et ses peurs. Habituée au silence qui suit parfois les plus grands chagrins, la femme avait suspendu son geste de tresser, compatissante et peut-être même révoltée par la conduite des grands. Mais pouvait-elle blâmer cette petite qu’elle avait élevée ? Si seulement tout pouvait se reconstruire, que de larmes auraient été épargnées !
Or la vie continuait son inexorable avancée tel un grand fleuve, et les ruisseaux se rejoignaient parfois à travers des champs fertiles lorsqu’ils ne se perdaient pas dans quelque coin de terre inconnue ou stérile.
Jeanne souhaita que « sa » petite ne fût point de ces rus dont on perdait la trace. Elle souhaita que la vie n’eût pas fait d’elle un de ces êtres tellement aigris qu’ils ne savent pas aimer.
Le temps passa entre les doigts de Jeanne qui tressait, inlassable, et ceux de Verlaine qui passait et repassait les photos de plus en plus familières. Jeanne parla de monsieur Yvan et de Mayline, de maman Béa et de la terrible grand-mère Ariane de Frontignac. Elle savait tant de choses sur Maeva Bazin, assurée cependant que tout n’était pas à révéler à une petite fille de dix ans. Verlaine discuta de tout ce qui faisait déjà une petite vie bien chargée. Elle parla de Sunitha, de Maly et de Ruth, de Simon et de Tony. De Thibaut et de papa.
A midi, heure tapante, mabo Jeanne savait presque tout des Legrand, du Belvédère et de Bourg. A midi, Verlaine s’admirait pour la énième fois dans le miroir de l’armoire. Elle fit même ajouter des rubans à ses cheveux. Des rubans de toutes les couleurs que mabo Jeanne avait conservés précieusement.
Jeanne ne se décidait pas à alerter la gendarmerie. Pas tout de suite, en tout cas ! Connaissant à peine Verlaine, elle redoutait une mauvaise réaction de sa part. Et puis, c’eût été abréger des liens qui commençaient à se tisser. Olivier et Mayline Legrand comprendraient la longue privation d’une mabo durant toutes ces années.
Verlaine ne la quitta pas un seul instant, la suivant pas à pas dans sa case. Elle aida Jeanne à éplucher les légumes pour la cuisine du lendemain, à préparer la pâte à acras et les gâteaux pour sa boutique. Elle ramassa même les œufs frais dans la cour. Verlaine était une petite fille affectueuse et entière. Intuitive et serviable. Elle gardait, cependant, en elle une forte émotivité, conséquence de tous les derniers événements vécus.
En fin d’après-midi, lorsque le soleil eut atteint le ponant, Jeanne remonta au domaine, respectant le rituel de fermeture des volets et des baies. La maison retrouva son aspect de la veille, peuplée de spectres et de la mémoire des Frontignac. Ceux-là même qui meublaient les hauts murs du salon.
Après avoir dîné d’une bonne soupe de légumes et d’une tranche de poisson frit, après une toilette, la fillette s’était enfin glissée dans le grand lit de Jeanne, bien à l’abri sous la moustiquaire. Sa main refermée dans celle de la vieille demoiselle, elle sombra enfin dans un profond sommeil.

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MessageSujet: Re: Verlaine ou les eaux mêlées   Verlaine ou les eaux mêlées EmptyVen 13 Oct - 5:28

livre qui a l'air vraiment bien ecrit, j'ai hate de pouvoir le lire^^.
une question, on pourra le trouver en france aussi?? Confused
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Gwada971
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Gwada971


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MessageSujet: Re: Verlaine ou les eaux mêlées   Verlaine ou les eaux mêlées EmptyVen 13 Oct - 9:31

Bonjour Tropical971,
Oui tu pourras le trouver en métropole, je pense.
Tu peux l'acheter sur alapage et Chapitre.com
Il s'agit de la suite du roman "Le désire arraché" mais on peux lire l'un sans avoir lu l'autre.
Cordialement.
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