Spectaculaire ! Chaque année, en Guadeloupe et à Marie-Galante, à la fin de la saison sucrière, les agriculteurs engagent le dimanche leurs bœufs les plus puissants dans des courses de côte où les attelages tractent des charges incroyables sous les encouragements d’un public enthousiaste.
La coupe de la canne à sucre engendre une activité intense et particulièrement pour les bœufs qui tirent les charrettes chargées de canne jusqu’aux distilleries ou sucreries.
Cette période terminée vers fin juin au plus tard, les animaux se transforment en athlètes et sont engagés dans les compétitions de bœufs tirants qui au mois de Novembre battent leur plein dans les communes de grande terre et de Marie-Galante.
Du matin au soir, toujours le dimanche, ces courses sont l’occasion d’un large rassemblement populaire et d’une vraie fête où les boucans fument et le punch coule à flot.
Attelés par paire, les bœufs doivent tracter selon leur catégorie, de 1300 à 1700 kilos de roches sur 90 m d’une côte d’un beau pourcentage.
Le parcours est chronométré.
Le tracé est matérialisé par des poteaux dont l’équipage doit veiller à ne pas s’écarter sous peine d’élimination.
L’arbitre compte attentivement le nombre de coup de fouet administrés puisqu'il ne doit pas être supérieur à 12.
Ces compétitions sont un spectacle étonnant car les plus belles bêtes de l’île y participent et ces boeufs sont tout simplement impressionnants de puissance.
Ces animaux font l’objet de soins attentifs et d’un entrainement digne d’athletes de haut niveau : décrassage matinal, galop sur le sable des plages, bain de mer, frictions et massages, courses de fond sur les routes attelés à des cabrouets légers et alimentation équilibrée et soignée.
Inutile de préciser que pour les antillais, grands amateurs de paris, c’est un prétexte de plus pour miser quelques billets sur leurs champions. Et c’est donc sous les applaudissements et les cris d’encouragement des supporters que chaque dimanche ces Sisyphes à quatre pattes repartent chargés à l’assaut des mornes pour le plus grand plaisir des nombreux amateurs et touristes fascinés par ce spectacle d’un autre temps.
Texte NouvellesAntilles.com